L'alto lyrique
L’alto est le seul instrument à porter le nom d’une tessiture de voix.
On pense souvent à un violon plus grave, mais le sens de son nom indiquerait plutôt un violoncelle qui tend vers l’aigu, comme la voix d’alto masculine baroque, c’est-à-dire la première voix lyrique.
À travers ce programme, nous voulons faire entendre toutes les voix de l’alto, auxquelles le piano vient ajouter son cristal, et l’orchestre sa profondeur. En optant pour cette dualité, nous offrons à l’alto l’opportunité de nous séduire en chambriste confirmé, mais aussi dans le rôle trop longtemps négligé d’instrument soliste à part entière.
Ce sont les romantiques qui ont découvert le puissant lyrisme clair-obscur de ce magnifique instrument, capable de restituer les nuances les plus rares, de débusquer notre part la plus sensible.
C’est à travers trois compositeurs romantiques, trois identités marquées et charismatiques que nous convoquons cette puissance lyrique.
Le romantisme russe avec Rachmaninov, le « Bel Canto » italien chez Paganini, le lyrisme allemand avec Bruch ; ainsi se montre la polyvalence de l’alto, et la nécessité d’explorer l’entièreté de son registre, du plus aigu au plus grave, et de toutes ses couleurs, des plus fulgurantes aux plus détimbrées…
Ils en parlent... -> Radio Coteaux - Froggy's delight
Niccolò Paganini Sonata per la Grand Viola, MS 70
Sergei Rachmaninov Sonate pour violoncelle, op.19
Max Bruch Romance, op.85
Loan Cazal, alto
Guillaume Masson - piano
Nicolas Krüger - direction
Ensemble Libertalia
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