Mozart, Waisenhaus-Messe K139
La maîtrise de Caen, Les musiciens du paradis
Cette messe d’un garçon de l’âge de nos maîtrisiens démontre une maturité étonnante. Il s’agit du premier essai du compositeur dans le domaine religieux, et c’est un coup de maître. Mozart reprend la forme de la messe italienne, où les mouvements sont découpés en une alternance de chœurs, de quatuors, de duos et de solos. L’orchestration est somptueuse avec ses quatre trompettes et timbales, ses trois trombones, ses hautbois et ses cordes.
Si cette instrumentation est assez commune dans les œuvres solennelles, le jeune homme peut utiliser les instruments dans des emplois inhabituels. Ainsi, les trombones apparaissent à découvert dans la monumentale introduction du Kyrie, pour revenir dans le début de l’Agnus Dei. Les quatre trompettes bouchées produisent un effet saisissant dans le Crucifixus.
Avec ses mouvements contrastés, la Messe possède à la fois une théâtralité et une spiritualité étonnantes. Le jeune Mozart possède un sens inné de la dramaturgie dont il se souviendra jusque dans son Requiem.
Olivier Opdebeeck
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