Les chemins qui montent
Le public aime les albums qui racontent une histoire. Et Amel Brahim-Djelloul, lorsqu’elle chante, aime aussi raconter des histoires. Cette histoire-ci est belle car elle décrit une courbe de vie presque parfaite.
C’est avant tout l’histoire d’une jeune fille née à Alger. Elle s’initie d’abord au violon, l’instrument qu’a déjà choisi son grand frère, mais rapidement elle préfère s’orienter vers le chant. Remarquée, on lui conseille de poursuivre son apprentissage en France. Alors la jeune fille traverse la Méditerranée, elle arrive à Montreuil, où elle étudie à l’Ecole nationale de musique, avant de rejoindre le Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris.
C’est alors l’histoire d’une jeune femme qui s’épanouit au fil des années sur les scènes lyriques françaises et internationales : à l’Opéra de Paris bien sûr, mais aussi au Théâtre des Champs-Elysées, au Théâtre du Châtelet ou à la Philharmonie de Paris, à l’Opéra de Lille et à l’Opéra de Nice en passant par le Capitole de Toulouse, le Festival d’Aix-en-Provence ou encore le Concertgebouw d’Amsterdam, à Lausanne, Genève, Bruxelles ou Berlin. Sa subtile voix de soprano se prête parfaitement au répertoire baroque, elle est aussi une mozartienne idéale et beaucoup gardent le souvenir de son inoubliable
Hélène alias Véronique dans l’opéra éponyme d’André Messager, chantant depuis une balançoire sur la scène du Châtelet.
C’est maintenant l’histoire d’une femme, au sortir du confinement, qui décide de jeter un regard musical sur son parcours en réinterprétant le répertoire traditionnel, cette musique kabyle qu’elle a entendue depuis sa naissance et qui l’a accompagnée au fil des années. Tout commence en juin 2020, par une reprise de la chanson Wi bɣan d’Idir, un artiste qu’elle aime sincèrement, avec lequel elle avait chanté en duo, et dont la récente disparition l’a profondément marquée. Enregistrée à distance avec simplicité et émotion en compagnie de son frère Rachid au violon et du guitariste Thomas Keck, cette vidéo, parue au milieu de tant d’autres alors que les salles de concert du monde entier restent fermées, touche immédiatement le coeur du public.
« Wi bɣan » signifie « celui qui veut », et dès lors Amel sait ce qu’elle veut. Elle veut un album : un album qui soit le reflet de tout son amour pour le répertoire kabyle, mais aussi un album qui lui ressemble.
Yann Ollivier, directeur artistique
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France Musique/La Matinale - France Inter/Grand bien vous fasse ! - France Info TV
1. Axxam n ugellil T. Keck - R. Rabia
2. Tella D. Allam - A. Blek
3. Tameɣra T. Keck - R. Rabia
4. Wi bɣan H. Cheriet
5. Ajeǧǧig H. Cheriet - F. Metadjer- A. Mouheb
6. Akala n xali Meḥmud T. Amrouche
7. Amedyaz H. Cheriet - F. Metadjer
8. Ur iyi –d qqaṛ ayɣer T. Keck - R. Rabia
9. Lmut T. Amrouche
10. Ay a Lxir-inu H. Cheriet - F. Metadje
11. Tilelli T. Keck - R. Rabia
12. Taxewnit T. Amrouche
13. Ur ttru D. Allam
14. Mara d-yuɣal D. Allam
15. Tahuzutt D. Abouda
Amel Brahim-Djelloul - soprano
Thomas Keck - arrangements, compositions et guitare
Rezki Rabia - textes et traductions kabyles
Rachid Brahim-Djelloul - violon et alto
Stéphanie-Marie Degand - violon
Lise Berthaud - alto
Raphaël Merlin - violoncelle
Damien Varaillon - contrebasse
François Joubert-Caillet - viole de gambe
Noureddine Aliane - oud et mandole
Vincent Beer-Demander - mandoline
Stéphane-France Léger - harpe
Adrien Espinouze - ney
Vincent Penot - clarinette
Dahmane Khalfa - derbouka, daf, bendir, tar
Retrouvez cet album partout !