Pour le bûcher d'Hercule - Jean-Marc Boudet
Pour euphonium et orchestre à cordes
« … Oh ! quel farouche bruit font dans le crépuscule
Les chênes qu’on abat pour le bûcher d’Hercule ! »
Victor Hugo
Régis Debray, Malraux et enfin Hugo. Le premier m’a inspiré cette pièce (dé ?) concertante avec son essai « À demain de Gaulle ». Ni ode, ni hagiographie, d’emblée il fallait éviter de confondre une affiche de concert avec celle d’un meeting. J’ai donc renoncé au titre de Debray.
Dans l’ombre du grand chêne qu’on abat, Malraux m’a soufflé la suite du vers hugolien. Restait à trouver l’instrument, cette voix si particulière capable d’incarner le personnage, pour l’idylle puis le conflit avec l’orchestre se terminant sur la lande irlandaise avec le sublime Ar Éirinn Ní Neosfainn Cé Hi. Ce fut l’euphonium de Bastien Baumet : charismatique.
À la fin, quand le roulement de tambour se confond avec l’engin blindé dans les allées de Colombey, tout doit être brûlé : Régis Debray*, sans oublier ma partition.
Jean-Marc Boudet
* Faut-il brûler Régis Debray ? Ed Champ.Vallon-1999
Commandée par Bastien Baumet
Nomenclature : Euphonium, piano et célesta, percussions et orchestre à cordes
Durée approximative : 25 mn