Préludes opus 34 - Dmitri Chostakovitch
Transcription for clarinet and piano
Transcription for clarinet and piano : Julian Paprocki
Les vingt-quatre Préludes op. 34 de Dmitri Chostakovitch (né le 25 septembre 1906 – mort le 9 août 1975) ont été composés entre décembre 1932 et mars 1933. La première mondiale fut donnée par le compositeur lui-même en mai 1933 à Moscou. La publication, deux années après la création en 1935, a été réalisée par l'éditeur National de Musique de Moscou (MUZGIZ). Les Préludes ont été composées en même temps que l’opéra Lady Macbeth du district de Mtsensk.
Il ne faut pas oublier la carrière pianistique de Chostakovitch. En 1927, il a reçu la distinction au premier Concours International de piano Frédéric Chopin à Varsovie (23-30 janvier), le 1er prix a été attribué à Lev Oborine. La même année, juste après le concours, il a commencé à composer un cycle de miniatures pour piano Aphorismes op. 13 (25 février – 7 avril). La création des Préludes op. 34 devait contribuer au retour de Chostakovitch-pianiste sur la scène après trois ans d'absence entre 1930 et 1933.
Ces œuvres pour piano sont d'une certaine manière emblématiques du style et du langage musical du compositeur. Bien que les cycles soient composés à six ans d'écart, Préludes et Aphorismes conservent une esthétique similaire avec une expressivité tempérée, une texture transparente et une forme compacte. Les deux cycles s'opposent clairement à l'autre œuvre composée juste avant en 1926, la 1ère Sonate pour piano op. 12 considérée comme jeune et fringante.
Dans les Préludes, le style du jeune compositeur est cristallisé. Le cycle contient 24 préludes organisés de la même façon que les Préludes op. 28 de Frédéric Chopin. Chostakovitch parcoure, tonalité par tonalité, tout le cercle des quintes en reliant les tonalités parallèles par paires. En plus de l'idée formelle, il se réfère aussi plusieurs fois aux élans poétiques de Chopin (préludes N°17 et N°22). Mais on y trouve également d'autres inspirations et références. Dans les premiers préludes, on entend les couleurs de l'œuvre d'un autre grand compositeur russe : Serge Prokofiev - Visions fugitives op. 22 (composées entre 1915 et 1917). Les correspondances avec d'autres compositeurs se manifestent aussi par l'harmonie de l'œuvre de Franz Liszt tardif (N°14) ou par le caractère schubertien de la marche (N°16).
Chostakovitch compose ses Préludes de manière assez conventionnelle, il n'utilise aucun moyen surprenant ni de fort contraste, il se concentre plutôt sur des nuances subtiles, autant dans les préludes que dans l'ensemble de l'oeuvre. Dans l'enchainement des préludes successifs, Chostakovitch cherche à équilibrer le lyrisme avec l'humour et le sérieux avec la parodie.
Chostakovitch reviendra à l'idée d'un cycle basé sur un cycle des quintes complet dans les années 1950-1951, composant son œuvre maitresse Préludes et fugues op. 87 en écho au Clavier bien tempéré de Johann Sebastian Bach.
Il y a eu de nombreux arrangements et transcriptions, aussi bien de tout ce cycle, que de cette sélection (la plus connue étant la version pour violon et piano arrangé par D. Tsyganov). Cette publication est la première adaptation des Préludes de Chostakovitch pour clarinette et piano.
Cette édition est un recueil de 11 préludes. Lors de la transcription, il était nécessaire d’enrichir un peu la partie de piano ou d'harmoniser l'accompagnement. Afin d'extraire et de profiter des qualités sonores de la clarinette, un compromis a parfois été nécessaire. La partie de clarinette a été ajusté aux possibilités de l'instrument.
L’ordre des préludes dans cette publication respecte la structure originale avec omission des préludes non transcrits.
N° 1 en Do majeur
N° 2 en La mineur
N° 3 en Sol majeur
N° 5 en Ré majeur
N° 8 en Fa-dièse mineur
N° 10 en Do-dièse mineur
N° 11 en Si majeur
N° 12 en Sol-dièse mineur
N° 17 en La-bémol majeur
N° 18 en Fa mineur
N° 24 en Ré mineur
Julian Paprocki
Duration : 15'
Transcription for clarinet and piano